Le petit ours blanc
Il était une fois, bien avant que l’homme n’apparaisse sur terre, un tout petit ours au surprenant pelage doux et blanc. Il vivait avec quelques rares survivants de son espèce sur la banquise et s’appelait Nouchka. Il était tout petit de naissance et les autres se moquaient sans arrêt de lui en lui répétant qu’il ne tiendrait pas jusqu’à l’hiver suivant. Ses parents avaient mystérieusement disparus peu après sa première année de vie et il avit été contraint de se débrouiller tout seul dans l’immense blizzard. Un jour qu’il neigeait à gros flocons, Nouchka, que la tempête avait isolé du groupe et de son lieu de pêche à saumons, creusa un trou pour se protéger des morsures du vent polaire et s’endormit, comme une minuscule boule de poils blanche dans un océan de blancheur. Lorsqu’il se réveilla, d’énormes trombes d’eau salée s’abattaient sur lui. Croyant rêver, Nouchka se frotta plusieurs fois les yeux avant de se rendre compte que le frêle esquif désormais ballotté par les flots impétueux du grand océan n’était autre que le morceau de glace sur lequel il s’était endormi quelques heures auparavant. Désespéré, il cria à l’aide, mais ses cris se perdirent dans l’immensité de ce désert bleu et blanc. Il pleura toute la nuit et, épuisé, se rendormit. Lorsque, pour la seconde fois, il se réveilla, il se rendit compte que le climat avait changé considérablement ; il était maintenant chaud et un étrange sentiment de bien-être s’empara du petit ours au pelage doux qui préféra mettre les pieds dans l’eau chaude que sur le morceau de glace. Vers le milieu de la journée Nouchka aperçut une terre ! Il était temps ! Le frêle iceberg menaçait de se fissurer et le petit ours avait les fesses dans l’eau puisque son « radeau » avait fondu de moitié. Il se mit donc à nager et arriva sur la plage de sable chaud agréable pour ses petits coussinets sensible au froid. Le soleil était haut dans le ciel, ce qui ne dérangeait pas notre héros, dont le pelage commençait naturellement à brunir très légèrement, comme si une nouvelle vie apparaissait peu à peu , remplaçant sa vie au pôel. Une soif brutale s’empara d’Anouchka qui se mit alors en quête d’eau de pluie et d’un quelconque repas. Il grimpa sur un gros rocher gris plutôt mou et se mit à inspecter l’immense forêt qui s’étendait devant lui. Soudain, une grosse voix rocailleuse sortie du rocher s’exclama : - « Que fiches-tu sur mon dos, petite boulle de poils ? »
| El osito blanco
Érase una vez, mucho antes de que el hombre apareciese sobre la tierra, un osito de sorprendente pelaje, suave y blando. Vivía sobre el hielo con unos pocos supervivientes de su especie y se llamaba Nouchka. Era muy pequeño de nacimiento y los otros se burlaban de él sin parar, diciéndole que no duraría hasta el próximo invierno. Sus padres habían desaparecido misteriosamente poco después de su primer año de vida y él se había visto obligado a valerse por sí mismo en las grandes tormentas de nieve. Un día que estaba nevando copiosamente, Nouchka, a quien la tormenta había aislado del grupo y de su lugar habitual de pesca de salmones, cavó un agujero para protegerse del viento polar y se durmió, como una minúscula bola de pelo blanco en un océano de blancura. Cuando se despertó, enormes trombas de agua salada caían sobre él. Nouchka creía estar soñando. Se frotó los ojos varias veces antes de aceptar que el frágil bote ahora bamboleado por las olas impetuosas del gran océano no era otro que el trozo de hielo en el que se quedó dormido horas antes. Desesperado, gritó pidiendo ayuda, pero sus gritos se perdieron en la inmensidad del desierto azul y blanco. Lloró toda la noche y, agotado, se quedó dormido. Cuando por segunda vez se despertó, se dio cuenta de que el clima había cambiado considerablemente; ahora hacía calor y el osito notó una extraña sensación de bienestar en la piel suave, al meter los pies en el agua caliente. A mediodía, Nouchka vio tierra. ¡Ya era hora! El frágil iceberg estaba a punto de romperse y el osito ya tenía las nalgas en el agua pues su “balsa” se había fundido hasta quedar reducida a la mitad. Así que empezó a nadar y llegó a una playa de arena caliente y agradable para sus pequeñas almohadillas acostumbradas al frío. El sol estaba alto en el cielo, lo que no molestaba a nuestro héroe, cuyo pelaje estaba empezando a volverse ligeramente pardo: su cuerpo estaba comenzando a adaptarse a las nuevas condiciones. Le entró una sed brutal y entonces decidió a buscar agua de lluvia y comida. Se subió a una roca gris grande y bastante blanda y comenzó a inspeccionar el inmenso bosque que se extendía ante él. De repente, una voz fuerte y grave, procedente de la roca, exclamó: -¿Qué haces sobre mi espalda, pequeña bola de pelo? |
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